Vous voilà partis pour un long compte rendu du triathlon de Vendôme de dimanche dernier 21 mai, vous avez 5 minutes ? Non, ben tant pis ..
Le triathlon comme son nom ne l’indique pas est composé de 4 activités, oui oui je dis bien 4.
La première étant de parvenir à rentrer dans sa combinaison. Je ne sais pas si je grandis, si je prends du muscle ou si plus vraisemblablement je grossis mais tous les ans c’est plus difficile de rentrer dans ce truc indispensable mais franchement plus petit que moi !
12h15, c’est une bonne heure pour l’apéro mais là, c’est l’heure du départ des 1500 m de natation. J’ai choisi de me mettre dans le paquet plutôt que de partir peinard à l’arrière, histoire d’être tout de suite dans le match quoi ! Première erreur de ma part, ça tabasse un max car c’est vrai que 200 personnes entassées qui nagent le crawl, ça bastonne un peu sans que personne ne soit de mauvaise volonté : on se met des coups, on s’appuie sur la tête sur les jambes, l’horreur quoi ! Je suis sûr en tout cas que les poissons ont tous fichu le camp (spéciale dédicace à P…) Je finis par me décider à reprendre ma respiration tranquilou en attendant la queue de peloton des nageurs, les blaireaux, mes frères.
Nager en eau libre, c’est compliqué car il faut aller tout droit ( ni à droite , ni à gauche c’est tendance en France ces temps-ci) mais moi, je tire à gauche ( décidément, on ne se refait pas). Plutôt que de continuer à avancer en zigzag pour rectifier le tir tous les 15 m, je décide de suivre un brasseur à la combinaison fluo qui lui, sait exactement où il va puisqu’il jette un coup d’œil devant à chaque respiration. Le problème est que si je le suis de trop prés …il me balance son pied en pleine gueule, compliqué je vous dis. Si Maryna, ma prof de natation, transfuge de l’ex Union Soviétique avait vu cela, elle m’aurait foutu un bourre-pif.
Natation terminée, c’est maintenant l’heure de la transition. Autant dire, la méga-mission : enlever cette foutue combinaison qui me colle à la peau. Là, pas de problème, je suis dans le top 10 car on est pas plus d’une dizaine à mettre plus de 4 minutes à repartir en vélo et je suis parmi les 10, le boule quoi.
Un peu plus d’1/2 h plus tard, il temps d’attraper le vélo pour 47 km. Ça commence bien car je rattrape 3 ou 4 personnes mais je déchante vite fait car je me fais enrhumer par une multitude de cyclistes super équipés, super musclés et super forts. En fait ce sont les premiers concurrents de l’autre course. Ils sont juste partis 1 heure avant, ils vont faire le double de ma distance et ils vont 2 fois plus vite que moi, ça calme !! Bref, tout ceci me fait un peu m’enflammer et contrairement à ce que j’avais planifié, j’appuie fort sur les pédales …mais avec beaucoup de plaisir car le parcours est bucolique et les jambes sont là.
Dernier volet du triptyque, les 11 km de course à pied : le truc qui m’a fait venir vers vous (désolé)
La transition se passe bien et je ne cours pas trop mal. Je ne fais pas le malin et je m’arrête à tous les ravitaillements, en plus quand c’est payé faut pas gâcher ! Bref, ça avance pas mal et les km défilent mais les 4 derniers, je pioche un peu jusqu’à ce qu’une fille me rattrape. Le public l’encourage
<< Bravo, tu es 6éme femme du classement ! Allez, Allez !>>
Je comprends immédiatement tout le bénéfice que je peux tirer de la situation: en restant avec elle, je vais pouvoir bénéficier d’encouragements même s’ils ne me sont pas vraiment destinés, ça c’est cool ! Il me reste à lier connaissance avec la demoiselle, Hélène qu’elle s’appelle. Oui parce qu’en plus, j’aime bien causer quand je cours. Je tente ma chance en la félicitant << Super ton classement, bravo, vraiment >>
Jackpot, elle sourit et me répond, trop fort, y’a plus qu’à enchaîner pour qu’elle tape un peu la discute et ralentisse un peu en me permettant ainsi de la suivre. Il faut savoir que les triathlètes sont divisés en 2 clans : les gens normaux et les autres qui ont besoin de se concentrer tellement fort qu’ils sont obligés de faire la gueule tout le temps, je suis bien tombé, ouf ! Je commence donc la discussion en soulignant la température clémente de l’eau dans le plan d’eau. Sans être sexiste, c’est un bon sujet ça, la température de l’eau pour une fille non ? Bon, Ok les filles vous énervez pas, c’est juste pour rigoler…. Mais n’empêche qu’Hélène a répondu là aussi et c’était cool de faire un bout de chemin ensemble jusqu’à ce que je la laisse filer pour profiter seule des acclamations de la foule sur les derniers hectomètres.
Bref, c’était une belle épreuve où je termine 122ème sur 194 ( on ne rigole pas, j’étais pas loin d’être à fond). Il se confirme que j’ai des progrès à faire en course à pied … pas facile.
C’était une bonne répétition générale pour le triathlon de début juin où la distance sera quasiment doublée.
Bon OK, je ne ferai pas de compte rendu cette fois-là (désolé, j’aime trop parler de moi !)
J’espère vous avoir donné envie de faire un triathlon, ce sport dont chaque épreuve est une véritable aventure.
Les photos sont dans l’ album du même nom.