Trail du Val de scie 9 avril 2016

Un week-end en province mais comme j’ai toujours des fourmis dans les jambes, me voilà engagée sur le Trail de Neuil-les-Aubiers… 16 km… pas de soucis, mis à part que les trails en province c’est pas du « terrain de golf » clin d’oeil à Bouchra.

15 h c’est parti. 500m parcourus, je me retourne… le coureur balai est à mes trousses, c’est bien la 1ère fois que cela m’arrive, ils galopent ici.

Au 1er km j accroche une paire de mollets et c’est parti dans la forêt, je zigzague sur la voie de chemin de fer désaffectée. 1ère descente, je perds ma compagne, dommage… Je continue ma route… euh plutôt les champs on piétine les semences, on monte, on descend, on traverse une belle zone humide que les vaches se sont chargées de labourer… youpie la gadoue… j’en ai plein les chaussures.

Km 7,5 une corde, je me laisse glisser jusqu’en bas, je sillonne quelques arbres et… plus rien… Je fais quoi ? Les encouragements au-dessus de ma tête « allez faut sauter » ah bon… Je vais pouvoir laver mes chaussures.

… La SCIE… Pas celle du bûcheron… la belle qui a gonflée avec les pluies… et plouf c’est parti pour 500m… Merde de l’eau à mi cuisse… c’est froid j’essaie de relever mon short… trop tard… Oh un pêcheur en cuissarde au loin au milieu de la rivière « allez hop ma petite dame, dans mes bras comme la mariée… trop petite, trop d’eau ici pour vous« . Il me repose sur la berge plus loin je repars, encore 8km avec des chaussures qui font 2kg, des gravillons qui grattent. Et revoilà des champs, de la boue, des ornières creusées par les sabots, une averse qui finit de me glacer et soudain au milieu d’un champ, un mur de barbelés… Faut passer de l’autre côté ? Le coureur devant escalade, se jette par-terre mais ne se relève pas. J’enjambe, je laisse qq bouts de peau derrière, et je repars chercher du secours. Un PC course au carrefour, je préviens qu’il y a un blessé et je continue. Magnifique parcours, une belle descente sur le derrière dans un ruisseau, je rampe pour monter de l autre côté… Je glisse et hop une main aux fesses me pousse là-haut. Et c’est reparti, je ne compte plus le nombre de fois où j’ai traversé des ruisseaux, où j’ai pataugé… La ligne d’arrivée est là, encore quelques coureurs annonce le micro. En fait il en restait 2… ah ah ah.

Au final, des griffures sur les jambes, des œufs noirâtres sous les gros orteils qui me gênent pour poser le pied mais ne m’empêchent pas de vous dire Merci pour cette belle course, magnifique parcours (une variante de mes forêts et sentiers tracés), des ravitaillements au top,.Et merci pour le cadeau bio écolo, cela change du tee-shirt.

Depuis j’ai appris que le pêcheur c’était un pompier, merci de m’avoir évité la baignade et que la SCIE présente des fluctuations saisonnières de débit fort marquées… LOL…

Isabelle