Nous partîmes 5…

….mais part un prompt renfort, nous nous vîmes une vingtaine.

Nous étions cinq Bargeots ce matin dans le noir à 6H45 éclairés simplement à la frontale pour boucler le parcours de la bynight.  Lionel le divin dans son halo de lumière, phare braqué que le chemin éclairait plus que nos 4 frontales réunies. Nous n’avions qu’à le suivre. Nous avons fait quelque poses pour prendre des photos s’alimenter sur les bons conseils de David.  C’était l’opulence, Gâteau Sport de Lionel et de Thierry, et le mélange fruit sec nous ont accompagné tout au long du parcours.  À la sortie des bois, le lever du soleil nous accueille de sa lumière chaleureuse révélant les couleurs automnales rougissantes accentuées par les quelques rayons qui transpercent la cime des arbres. Jocelyn est en extase devant ce spectacle et prendra quelques photos.

Après avoir quitté l’aqueduc de la vanne nous croisons 2 biches effrayés par nos bavardages, il faut dire que les langues sont bien pendues et qu’a l’allure ou nous allons c’est une vrai promenade de santé. Nous entamons enfin le dénivelé,  dans le massif de Videlles sur les chemins des carriers. Nous faisons une pose près de l’ancienne zone de stockage de pierres de Videlles, des murs mousseux de 3m de hauteur sur 4 à 5m de large sur des centaines de mètres. C’est un peu l’Irlande.

Le terrain est agréable quoique quelque un peu glissant avec les feuilles au sol. Eric la foulée rasante aura heurté racines et pierres de-ci de-là mais sans chuter. Nous sortons des bois pour arriver sur le plateau du Gâtinais, de la boue bien argileuse qui vient augmenter le poids de nos chaussures, prémisses de ce qui nous attends à l’Origole.  Nous en avons plein les bottes pour ne pas dire autre chose. Nous sommes à une vitesse de 7,4 km/h (poses comprises). Au 15 ème kilomètre,  David accélère pour être au rendez-vous à 9H15, nous suivons mais ça va vite plus vite que nos prévisions. Nous arrivons aux voitures comme prévu à 9H15 vitesse moyenne 8,6 km/h (pour vous dire que les derniers kilos ont été parcourus rapidement) .

Tout le monde est en forme.  Nous sortons le thé chaud, les gâteaux et même les roses des sables au chocolat pour reprendre quelques forces avant le tour gratuit. Les autres coureurs nous rejoignent. Nous partîmes cinq; mais par un prompt renfort – Nous nous vîmes une vingtaine.

Notre petit groupe décide de gravir les 100 marches que nous avions loupées sur la première boucle. L’orienteur désorienté n’avait pas bien pris ses repères. Pendant que Thomas réalise la boucle habituelle nous le rejoignons après la montée et repartons ensemble sur le chemin de l’aqueduc de la Vanne. C’est un défilé de coureurs et de couleurs.  Arrivés sur les hauteurs du saut du postillon, nous nous séparons, Thomas entraine le groupe sur 14 km. Eric D. une petite douleur au mollet décide prudemment de suivre le groupe de 14km.  Nous nous séparons chaleureusement, et les bargeots s’étoffent de bargettes, Nadège, Katia et Delphine, Peggy plus 2 autres bargeots Nicolas et Eric. Ils décident de boucler avec nous. Il faut dire que nous avons des arguments de poids,  vitesse allure promenade et sites superbes.  Nous nous gardons bien d’aborder les quelques difficultés liées à la boue.

Après que Lionel m’ait indiqué que la chasse était certainement fermée, au 30 ème kilos,  nous rencontrons un chasseur bedonnant nous adressant des propos peu élogieux.  Il rencontre plus de coureurs et VTT que de gibier. Je n’ai pas osé lui dire de terminer la boucle avec nous.  Il vrai qu’il faut être matinal et bouger un peu. Il nous barre la route de son fusil et nous indique de faire demi-tour. Après une négociation en lui indiquant que nous sommes au 30eme kilomètre (je pense qu’il n’a pas du tout compris) et lui avoir appris comment lire une carte topographique (petit cours également),  nous passons sur la pointe des pieds et sortons du massif de Videlles pour atteindre les chemins boueux. Delphine a les sabots tout crottés, et la pauvre Delphine était comme une âme en peine… (ça me rappelle une chanson). La fatigue commence à apparaître il est grand temps d’arriver.

Les bargeots et bargettes arrivent aux voitures en 3H03, nous avons été moins rapides (7,3 kmh), les poses étaient aussi plus nombreuses.

En résumé, les bargeots ont parcouru 43,6 km en 5H32.

Un grand bravo à toutes et à tous, c’est une premières pour certaines et certains. Un grand merci à toutes celles et ceux qui nous ont accompagné dans ce délire matinale mais oh combien réconfortant de savoir que nous n’étions qu’à 13 km de ce qui nous attend.

Thierry